La menace tarifaire américaine secoue l'industrie du stockage d'énergie, forçant des adaptations coûteuses


Les tarifs sur les batteries de stockage d'énergie chinoises atteignant potentiellement 158,4 %, les projets d'énergie propre américains sont confrontés à une flambée des coûts et des retards, ce qui entraîne une ruée vers des fournisseurs et des stratégies alternatifs.

L'industrie américaine du stockage d'énergie se prépare à un choc de coûts sévère suite à la proposition d'un nouveau tarif de 100 % sur les produits chinois. Cette mesure pourrait pousser le taux tarifaire total sur les batteries de stockage d'énergie chinoises importées à 158,4 % d'ici janvier 2026, créant un énorme obstacle financier pour les développeurs et menaçant le rythme de la transition énergétique propre aux États-Unis.

Cette politique, annoncée par l'ancien président Trump, cible un secteur où les États-Unis restent extrêmement dépendants de l'approvisionnement chinois. Cette décision a déclenché l'alarme parmi les développeurs et les fabricants, qui sont désormais confrontés à un labyrinthe complexe de coûts croissants, de respect des règles "FEOC" et d'une chaîne d'approvisionnement mondiale contrainte.


01 Naviguer dans un labyrinthe de coûts et de conformité

L'effet immédiat du tarif proposé est une augmentation spectaculaire du coût des systèmes de stockage par batterie, un élément essentiel de la stabilité du réseau et de l'intégration des énergies renouvelables.

La société de services publics Dominion Energy avait précédemment estimé que si les politiques tarifaires existantes persistaient jusqu'en 2026, elle serait confrontée à peu près 500 millions de dollars en coûts tarifaires connexes . La nouvelle taxe de 100 % gonflerait considérablement ces fardeaux financiers dans l'industrie.

Ces coûts en flèche ont déjà un impact tangible. Selon les rapports, au moins 16 projets de stockage de batteries aux États-Unis ont déjà été réduits ou annulés cette année en raison des pressions sur les coûts et la chaîne d'approvisionnement. De tels retards sapent directement les objectifs américains d'un réseau plus résilient et alimenté par des énergies renouvelables.

02 L'opportunité coréenne et les limites du "Friend-Shoring"

La politique tarifaire est conçue pour stimuler les chaînes d'approvisionnement non chinoises, les géants coréens des batteries comme LG Energy Solution et Samsung SDI se positionnant comme les principaux bénéficiaires. Avec leur accès aux crédits d'impôt américains en vertu de la loi OBBB et une exposition tarifaire plus faible, ils devraient capter jusqu'à 80 % des parts de marché du stockage d'énergie aux États-Unis.

Cependant, ce "friend-shoring" a ses limites. Les analystes de Wood Mackenzie estiment que même avec une production nationale et alliée accrue, les États-Unis ne pourront satisfaire qu'environ 40 % de sa demande de stockage d'énergie avec des batteries non conformes FEOC d'ici 2030 Cela laisse un déficit d'approvisionnement important qui ne peut pas être immédiatement comblé, ce qui pourrait plafonner la croissance du secteur du stockage aux États-Unis.

03 Le pivot chinois : des exportations directes aux opérations mondiales

Pour les entreprises chinoises de stockage d'énergie, la voie directe vers le marché américain se ferme rapidement. Au cours des neuf premiers mois de 2025, les États-Unis ont représenté un simple 1,76 % des commandes à l'étranger divulguées publiquement par des entreprises chinoises.

Face à cette réalité, les principaux fabricants chinois de batteries poursuivent activement des stratégies alternatives. Des entreprises comme CATL et Gotion High-Tech établissent des empreintes de production dans des pays comme l'Indonésie et le Mexique pour contourner les restrictions FEOC, bien que cette nouvelle capacité prenne du temps à être mise en service.

Simultanément, ils redirigent leurs efforts de vente vers les marchés émergents du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Amérique latine, où la demande de stockage d'énergie augmente rapidement et les barrières commerciales sont plus faibles.

04 Un secteur à la croisée des chemins

L'effet cumulatif des tarifs et des restrictions FEOC oblige à repenser fondamentalement les modèles commerciaux des deux côtés du Pacifique.

Certaines entreprises chinoises ayant des opérations mondiales établies, comme le fabricant de batteries Liyuan Heng, soulignent leur capacité à desservir les marchés internationaux depuis leurs bases à l'étranger dans des endroits comme la Pologne et le Canada, isolant ainsi les clients des perturbations commerciales transfrontalières.

Pour les développeurs de projets américains, les choix sont de plus en plus difficiles : absorber les augmentations massives des coûts, retarder les projets dans l'espoir d'une politique plus favorable ou de nouvelles sources d'approvisionnement, ou tenter de repenser les projets autour de batteries non chinoises plus chères. La voie à suivre est semée d'incertitudes, garantissant que le paysage de l'industrie américaine du stockage d'énergie sera très différent dans les années à venir.


Les tarifs proposés représentent un pari calculé que la douleur à court terme entraînera un gain à long terme dans la construction d'une chaîne d'approvisionnement nationale. Cependant, avec les coûts des projets qui devraient monter en flèche et un déficit d'approvisionnement important persistant, la trajectoire de croissance de l'industrie américaine du stockage d'énergie est maintenant remise en question, mettant en évidence les compromis complexes inhérents au découplage des chaînes d'approvisionnement stratégiques.

Les tarifs sur les batteries de stockage d'énergie chinoises atteignant potentiellement 158,4 %, les projets d'énergie propre américains sont confrontés à une flambée des coûts et des retards, ce qui entraîne une ruée vers des fournisseurs et des stratégies alternatifs.

L'industrie américaine du stockage d'énergie se prépare à un choc de coûts sévère suite à la proposition d'un nouveau tarif de 100 % sur les produits chinois. Cette mesure pourrait pousser le taux tarifaire total sur les batteries de stockage d'énergie chinoises importées à 158,4 % d'ici janvier 2026, créant un énorme obstacle financier pour les développeurs et menaçant le rythme de la transition énergétique propre aux États-Unis.

Cette politique, annoncée par l'ancien président Trump, cible un secteur où les États-Unis restent extrêmement dépendants de l'approvisionnement chinois. Cette décision a déclenché l'alarme parmi les développeurs et les fabricants, qui sont désormais confrontés à un labyrinthe complexe de coûts croissants, de respect des règles "FEOC" et d'une chaîne d'approvisionnement mondiale contrainte.


01 Naviguer dans un labyrinthe de coûts et de conformité

L'effet immédiat du tarif proposé est une augmentation spectaculaire du coût des systèmes de stockage par batterie, un élément essentiel de la stabilité du réseau et de l'intégration des énergies renouvelables.

La société de services publics Dominion Energy avait précédemment estimé que si les politiques tarifaires existantes persistaient jusqu'en 2026, elle serait confrontée à peu près 500 millions de dollars en coûts tarifaires connexes . La nouvelle taxe de 100 % gonflerait considérablement ces fardeaux financiers dans l'industrie.

Ces coûts en flèche ont déjà un impact tangible. Selon les rapports, au moins 16 projets de stockage de batteries aux États-Unis ont déjà été réduits ou annulés cette année en raison des pressions sur les coûts et la chaîne d'approvisionnement. De tels retards sapent directement les objectifs américains d'un réseau plus résilient et alimenté par des énergies renouvelables.

02 L'opportunité coréenne et les limites du "Friend-Shoring"

La politique tarifaire est conçue pour stimuler les chaînes d'approvisionnement non chinoises, les géants coréens des batteries comme LG Energy Solution et Samsung SDI se positionnant comme les principaux bénéficiaires. Avec leur accès aux crédits d'impôt américains en vertu de la loi OBBB et une exposition tarifaire plus faible, ils devraient capter jusqu'à 80 % des parts de marché du stockage d'énergie aux États-Unis.

Cependant, ce "friend-shoring" a ses limites. Les analystes de Wood Mackenzie estiment que même avec une production nationale et alliée accrue, les États-Unis ne pourront satisfaire qu'environ 40 % de sa demande de stockage d'énergie avec des batteries non conformes FEOC d'ici 2030 Cela laisse un déficit d'approvisionnement important qui ne peut pas être immédiatement comblé, ce qui pourrait plafonner la croissance du secteur du stockage aux États-Unis.

03 Le pivot chinois : des exportations directes aux opérations mondiales

Pour les entreprises chinoises de stockage d'énergie, la voie directe vers le marché américain se ferme rapidement. Au cours des neuf premiers mois de 2025, les États-Unis ont représenté un simple 1,76 % des commandes à l'étranger divulguées publiquement par des entreprises chinoises.

Face à cette réalité, les principaux fabricants chinois de batteries poursuivent activement des stratégies alternatives. Des entreprises comme CATL et Gotion High-Tech établissent des empreintes de production dans des pays comme l'Indonésie et le Mexique pour contourner les restrictions FEOC, bien que cette nouvelle capacité prenne du temps à être mise en service.

Simultanément, ils redirigent leurs efforts de vente vers les marchés émergents du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Amérique latine, où la demande de stockage d'énergie augmente rapidement et les barrières commerciales sont plus faibles.

04 Un secteur à la croisée des chemins

L'effet cumulatif des tarifs et des restrictions FEOC oblige à repenser fondamentalement les modèles commerciaux des deux côtés du Pacifique.

Certaines entreprises chinoises ayant des opérations mondiales établies, comme le fabricant de batteries Liyuan Heng, soulignent leur capacité à desservir les marchés internationaux depuis leurs bases à l'étranger dans des endroits comme la Pologne et le Canada, isolant ainsi les clients des perturbations commerciales transfrontalières.

Pour les développeurs de projets américains, les choix sont de plus en plus difficiles : absorber les augmentations massives des coûts, retarder les projets dans l'espoir d'une politique plus favorable ou de nouvelles sources d'approvisionnement, ou tenter de repenser les projets autour de batteries non chinoises plus chères. La voie à suivre est semée d'incertitudes, garantissant que le paysage de l'industrie américaine du stockage d'énergie sera très différent dans les années à venir.


Les tarifs proposés représentent un pari calculé que la douleur à court terme entraînera un gain à long terme dans la construction d'une chaîne d'approvisionnement nationale. Cependant, avec les coûts des projets qui devraient monter en flèche et un déficit d'approvisionnement important persistant, la trajectoire de croissance de l'industrie américaine du stockage d'énergie est maintenant remise en question, mettant en évidence les compromis complexes inhérents au découplage des chaînes d'approvisionnement stratégiques.


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